Quelles incidences de la situation politique sur l'accord avec le FMI?
Mohamed Sahbi Khalfaoui, chercheur en sciences politiques, Imed Hammami, activiste politique et ancien ministre et Ezzeddine Saïdane, expert financier et économique, étaient les invités de Midi Show, ce vendredi 9 septembre 2022, pour parler de la situation socio-économique en Tunisie.
Pour Imed Hammami, on ne peut pas parler de la réussite d'un processus économique, tant qu'il n'y pas une vision politique claire.
"La plupart des pays ayant réalisé un progrès économique, sont politiquement stables",a-t-il déclaré.
Pour sa part, Khalfaoui a estimé que l'équipe gouvernementale s'est penchée sur les questions politiques aux dépens de celles économiques.
"Cela nous amène à nous demander où est-ce qu'on va", a-t-il précisé, ajoutant que le président de la République n'a pas de vision économique claire.
Ezzeddine Saïdane a, quant à lui, affirmé que l'économie et la politique sont fortement liées.
"On ne peut pas parler de politique sans parler d'économie et vice-versa, mais malheureusement les politiciens ont négligé l'aspect économique et endetté le pays", a-t-il lancé.
En ce qui concerne le recours au Fonds monétaire international, Hammami a indiqué qu'il s'agit "d'un mal nécessaire".
Il a, dans ce contexte, souligné la nécessité de trouver un accord avec le FMI.
"Une fois, on arrivera à trouver un accord avec le FMI, on pourra entamer les réformes en 2023", a-t-il estimé.
Pour Saïdane, le gouvernement et la présidence de la République ne sont pas d'accord sur certains points, en allusion à la question de subvention, ce qui rend difficile l'accord avec le FMI.
"On ne pourra pas trouver un consensus avec le FMI dans cette situation", a-t-il lancé.
Idem pour Khalfaoui qui a écarté la possibilité de trouver ledit accord.